Ligue 1 : l’OL accroché à Bordeaux
L’Olympique Lyonnais n’est pas parvenu à fructifier ses temps forts sur la pelouse de Bordeaux, ce vendredi (0-0). Un petit coup d’arrêt pour la bande à Garcia.
Après un premier tour de chauffe contre le DFCO (4-1), l’Olympique Lyonnais avait bien l’intention de faire la passe de deux sur la pelouse de Bordeaux, ce vendredi soir, en ouverture de la 3ème journée de Ligue 1. Les hommes de Garcia n’y sont pas parvenus, dans une opposition tactique longtemps fermée.
L’OL n’a pas trouvé l’ouverture
Le premier point à noter, c’est que le système de la grande épopée européenne est bien devenu une signature, une structure. Il semble correspondre aux caractéristiques de ce groupe, à la différence près que Rudi Garcia enlever un peu de densité au milieu pour ajouter une troisième tête en attaque lorsque les Lyonnais sont dans une position dominante. C’est le cas en Ligue 1, et ça le restera, la plupart du temps. L’OL s’est donc présenté en Gironde avec l’ambition d’être protagoniste de ce rapport de force, dans le même 3-4-3 que contre Dijon, Memphis épaulant Dembélé et Toko-Ekambi aux avant-postes. Côté bordelais, le 4-2-3-1 concocté par Jean-Louis Gasset garantissait un bon quadrillage du terrain.
Dès les premières minutes, les Lyonnais ont donné le ton en alternant un jeu direct dans la profondeur et une bonne exploitation des côtés. Deux phases de jeu illustrées dans les deux premières situations chaudes : Mis sur orbite par Dembélé, Toko-Ekambi a fait passer un premier frisson dans la surface bordelaise (2e), avant que Dembélé, cette fois-ci en bout de chaîne, ne voit le cadre se dérober à la réception d’un centre tendu de Cornet (8e). Les initiatives ont été Lyonnaises. Lyon a tenu le ballon dans des proportions notables et tenté de créer des décalage. Mais la bande à Garcia a aussi manqué d’imagination, de créativité, de précision, de promptitude.
Le premier acte a été le symbole de cette impuissance. Après les premières brindilles, le rythme est retombé et seul Guimaraes, d’une frappe à mi-distance non cadrée, a réellement inquiété le bloc bas et compact des Girondins. Comme les Girondins n’avaient pas assez de puissance offensive pour se montrer réellement incisifs sur attaques rapides, les deux formations se sont neutralisées sur ce rythme jusqu’à la pause. Et cette configuration n’a pas changé après le repos.
Aouar aurait pu tout changer
L’OL n’a pas dérogé à ses principes en continuant à insister sur les côtés, mais les déboulés de Léo Dubois et Maxwel Cornet n’ont pas engendré d’opportunités franches. Garcia a alors lancé le revenant Houssem Aouar pour apporter cette touche technique et forcer le verrou girondin. Ce dernier n’a d’ailleurs pas tardé à se mettre en évidence en amorçant un mouvement collectif de grande qualité conclu par une frappe dangereuse de Thiago Mendes (65e). C’est lui, encore, qui a obtenu un coup-franc bien placé sur une accélération foudroyante plein axe (79e), avant de trouver le poteau après une merveille de double-contact qui avait mystifié Koscielny (81e). En dépit d’une quarantaine après son test positif au Covid-19, le jeune milieu lyonnais est bien au-dessus de la mêlée. C’est un joueur de calibre international, apte à décider d’un match.
Il est dommage que l’OL n’ait pas pu en profiter plus tôt, car les Bordelais étaient au bord de la rupture. Il faut toutefois noter les situations intéressantes des hommes de Gasset, dans une dernière demi-heure où les lignes se sont un peu étirées. L’ancien Parisien Yacine Adli a amené de liant sur les projections, et Bordeaux s’est également montré menaçant sur coup de pied arrêté, mais la situation ne s’est pas débloquée. Les Girondins ont fait un match intelligent et consistant, à défaut d’être brillants. L’OL, de son côté, perd ses premiers points cette saison, mais ne s’incline pas à Bordeaux, ce qui est à noter. Rideau.