Discours du Chef de l’Etat à l’occasion du 4 avril : De raison et de réconciliation

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A l’occasion de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, le Chef de l’Etat Macky Sall va encore sacrifier à la tradition Républicaine en s’adressant à ses compatriotes. L’on présume qu’il va encore esquisser des stratégies et des orientations sur les nouvelles mesures qu’il entend mettre en branle pour soulager la jeunesse. Mais il sera aussi question pour lui,de se réconcilier avec le peuple qui l’a porté au pinacle et  dont il reste distant par rapport à ses préoccupations majeures.

On ne se lassera jamais de dire à la face du monde que le Sénégal va mal et même très mal. Et tout pays qui ne tiendrait plus sur les piliers de la démocratie finit dans l’anarchie ou le chaos.

Après les journées émeutières dont les séquelles restent encore visibles partout dans notre pays, il urge au Chef de l’Etat de s’adresser à ses compatriotes par la raison et non par le cœur.

Et d’appeler à la  réconciliation avec le peuple. S’il est vrai qu’on en fera jamais assez pour développer un pays, il reste que la régression démocratique connue par les sénégalais sous le règne du Président Macky Sall est sans commune mesure.

La sacralité de l’Etat a été bafouée et le fonctionnaire transformé en politicien véreux qui ne travaille  que pour son mentor. L’on va jusqu’à faire l’amalgame entre le pouvoir  et l’Etat en tant qu’entité régalienne.

Ce qui fait  que sur le plan démocratique, les tenants des manettes piétinent les règles pour renforcer leur emprise sur tout ce qu’ils considèrent comme leur propriété dans la gestion du pays. Sur le plan infrastructurel, c’est l’inadéquation entre les attentes du peuple et des chantiers plombés à jamais.

Sur le plan scolaire, l’école valait mieux d’être fermée et les enseignants toujours réduits en parents pauvres du système. Sur le plan politique, les opposants sont réduits à leur plus petite expression  pour asseoir le prétexte  d’un non-renouvellement perpétuel des mandats des élus  avec à la clé, d’incessants reports des échéances électorales.

La justice se laisse engluer dans la loi de la jungle  qui suggère que la raison du plus fort reste toujours la meilleure. Les milliards des transactions financières entretiennent l’Etat et ses hommes et les postes juteux affectés aux parents et proches du Chef.

Les nervis plus côtés que les corps d’élite des forces de défense et de sécurité. Le foncier devient la propriété exclusive des multinationales et les entreprises nationales ensevelies. Le citoyen devient aphone, les retraités prorogés et la jeunesse désorientée après 9 ans de promesse éthérée.

Dans un Sénégal pareil, le discours du Chef de l’Etat devrait être de raison et de réconciliation nationale à l’occasion du 4 avril 2021. A contrario, le Président Macky sortirait par la petite porte. Et cela, aucun sénégalais ne le lui souhaite en 2024 !


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