Le promoteur de lutte, Cheikh Nicolaï et Ndiambé Diop du CNG sont encore très loin d’avoir livré leur dernier combat contre Pape Déthiélao Thiam. Quelques semaines après la relaxe des sieurs Luc Nicolaï et du directeur administratif du Cng, Ndiambé Diop, précisément le 22 mars, suite à une décision rendue par la troisième chambre correctionnelle du tribunal de Dakar, pour des faits d’escroquerie et de faux et usage de faux, le procureur a interjeté appel. Le dossier qui semblait être clos avec cette décision en première instance, va donc connaître un nouveau rebondissement, rendant ainsi hypothétique le combat de lutte entre Modou Lô et Ama Baldé, étant donné que les faits portent sur les droits d’exploitation audiovisuelle, les recettes et le sponsoring de cet événement sportif.
Contre toute attente, avant même l’appel de la partie civile, c’est-à-dire celui de Pape Thiam et de ses conseils, c’est le parquet, à travers Mr Bernard Faye, le substitut du procureur de la république du tribunal de grande instance hors classe de Dakar, qui a demandé que l’affaire soit rejugée en appel. Une grande victoire pour la partie civile qui voit ainsi l’affaire complètement relancée au moment où le sieur Luc Nicolaï qui n’a eu de cesse de réfuter les accusations portées sur sa personne, jubilait déjà sur la place publique, menaçant même de poursuivre à son tour, Pape Thiam pour dénonciation calomnieuse.
D’après les informations collectées par Dakaractu, et sur la base des documents parcourus par la rédaction, il est évident que le ministère public n’a pas tardé à introduire un recours notifié à travers l’acte d’appel N° 0239. Un acte posé le 24 mars 2023 soit deux jours après la relaxe du promoteur de lutte, Luc Nicolaï et de son co-accusé, Ndiambé Diop du Cng de lutte.
« Par devant nous, Mame Mor Bitèye, administrateur de greffe du tribunal de grande instance hors classe de Dakar, a comparu devant nous, Mr Bernard Faye, le substitut du procureur de la république du tribunal de grande instance hors classe de Dakar, lequel a par les présentes, déclaré interjeter appel, contre toutes les dispositions du jugement rendu le 22 mars par la troisième chambre correctionnelle du tribunal de Dakar, dans la cause opposant Thiam à Cheikh Nicolaï et Ndiambé Diop, relaxés pour des délits d’escroquerie, faux et usage de faux. »
En des termes plus simples, le ministère public qui défend l’intérêt des sénégalais à travers une application stricte de la loi, n’est pas satisfait de la relaxation de Luc Nicolaï et Ndiambé Diop.
Pour enfoncer, le clou et mettre fin à la fanfaronnade de Luc Nicolaï, qui pensait être complétement tiré d’affaire, Pape Thiam et ses avocats dont Léon Patrice Sarr représenté par Me Mamoudou Yaya Dia, avocat stagiaire substituant, ont également fait appel à la date du 27 soit trois jours après l’appel du parquet qui avait déjà pris les devants. Les informations de Dakaractu permettent très clairement de renseigner que c’est à travers l’acte d’appel numéro N°0245 (qui vient après l’acte d’appel N° 0239 du parquet) que la partie civile a officialisé son recours pour un nouveau procès en appel qui s’annonce mouvementé.
Pour rappel, le promoteur de lutte Luc Nicolaï et le directeur administratif du CNG Ndiamé Diop étaient poursuivis par Pape Thiam pour d’escroquerie, faux et usage de faux dans un document administratif. La partie civile et la structure Xamnga avait esté en justice après que la partie adverse ait signé un double contrat favorisant la structure de Beuz Pro qui se voyait ainsi décernée les droits d’exploitation audiovisuelle (Pay Per View) du combat de lutte entre Modou Lo et Ama Baldé, remettant ainsi en cause le premier contrat signé avec Pape Thiam. Ce dernier et ses avocats réclament le paiement des 50 millions dus ainsi que 250 millions FCFA de dommages et intérêts; En guise de justification, Luc Nicolaï avait déclaré que seul le contrat, signé par son fils William Nicolaï était valable, tout en niant avoir reçu une somme de 50 millions FCFA que lui aurait versé Pape Thiam pour acquérir une partie des droits audiovisuelles de ce combat de lutte qui ne risque pas de voir le jour de sitôt vu que l’appel est suspensif. Conséquence, le combat ne pourra pas se tenir tant que l’affaire ne sera pas totalement vidée…