En quelques jours deux élèves-policiers ont rendu l’âme dans des circonstances, dit-on, presque similaires. Leurs morts a ainsi laissé beaucoup de doutes à l’endroit des parents qui ont lancé d’ailleurs une procédure judiciaire. 

En effet, beaucoup de gens sont en train de jaser sur ces deux derniers-morts notés dans les écoles de polices. Mais là c’est le commissaire Cheikhna Keita qui met fin aux supputations et informe qu’il n’existe de bizutage dans la police.  « Je pense qu’il faut se reprendre par rapport à ce problème-là. Il n’y a pas de tradition de bizutage ni à l’école de police ni à l’école de gendarmerie. Il n’y a pas de système établi qui porte à exercer des violences sous prétexte de bizutage. Il y a maintenant une prise en main à l’entrée qui consiste à mettre les gens en condition à un ensemble d’exercices physiques, à un ensemble d’épreuves, qui sont des exercices physiques ordinaires qu’on rencontre un peu partout”, laisse-t-il entendre.

Et de préciser qu’il a été formateur durant les années 80. “c’est bien moins que ce qui se passe par exemple à Dakar-Bango. On peut dire qu’à Bango par exemple, les bleus sont malmenés d’une certaine manière. On peut appeler cela des violences, mais ce sont des violences psychologiques, sportives. C’est dans la trame de l’exercice sportive de la préparation physique qu’il y a des comportements qui peuvent avoir comme conséquences par exemple des claquages, des chutes quand on descend, on saute, on rampe. Mais ce ne sont pas des coups qu’on donne aux gens. Cela n’existe pas ! En tout cas pour mon expérience. Si maintenant les générations d’il y a deux ou quatre ans on introduit des comportements que nous ignorons, parce que moi j’ai été formateur à l’école de police”.

Le commissaire fait quand même savoir, il arrive parfois que de accidents se produisent. “Dans des formations comme ça, des accidents peuvent arriver et des morts peuvent se produire. Parce que dans l’organisation et la pratique de ces exercices quelqu’un peut ne pas supporter. Ce sont des chutes. C’est par exemple dans un exercice de self défense, quelqu’un peut attaquer un ‘’adversaire’’ qui lui envoie une clé et il se casse le bras. Quelqu’un qu’on prend et on tourne avec lui, il fait une élongation. Quelqu’un peut être victime d’un arrêt cardiaque sur la route. Ce sont des choses qui peuvent arriver quand les gens se mesurent physiquement pour être apte à se battre”, fait-il savoir.


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