C’est une véritable institution au Sénégal. Le Ngalakh servi aux musulman en période de Pâques par les chrétiens, est le ciment qui fécond le dialogue des deux religions ! Guigui revient sur son importance.

Le Sénégal est logé dans la catégorie des pays pauvres économiquement parlant mais il est très riche par sa culturelle. Depuis l’avènement des 2 religions dans le pays, une parfaite harmonie entre chrétiens et musulmans fait du Sénégal le miroir de la tolérance. C’est le legs des anciens que chaque génération perpétue. A cet effet, chaque fête religieux est vécue par tout le peuple. C’est dans cette optique qu’il faut comprendre le Ngalakh. Encré dans les traditions au point de devenir une institution, ce plat symbolise l’entente, la fraternité et la cordialité entre sénégalais musulmans et sénégalais chrétiens. Ce plat est servi aux musulmans histoire de les maintenir concernés par la fête de Pâques.

“Je fais une assiette de pomme et de banane pour complément. Les gens  chahutent en parlant d’alcool. On ne met pas d’alcool dans le Ngalakh. Ma mere quand elle prépare du cochon, elle se cache. Elle ne veut même pas qu’on mélange les assiettes car les musulmans y mange” a expliqué la chanteuse Guigui trouvé chez elle en plein préparatif du Ngalakh.

“Chaque fête de Tabaski, malgré la fatigue, les musulmans pensent à nous avant quoi que ce soit. C’est pourquoi nous faisons du Ngalakh vu qu’il ne mange pas du port” a-t-elle justifié. Avant d’ajouter ceci : ” La religion chrétienne est proche de la civilisation occidentale tout comme l’islam a une culturelle arabe. A la base, le Sénégalais est influencé par la religion. nous étions des animistes avec une mode d’habillement qui nous est propre”.

A chaque fête musulmane, des repas copieusement ornés sont réservés aux voisins chrétiens. C’est la plus grande fierté Sénégalaise.